Écologie : de la responsabilisation à la culpabilisation du citoyen

Il y a quelques années, il n’y a encore pas si longtemps, les citoyens étaient responsabilisés dans leur rapport à l’écologie. On nous apprenait les bons gestes, les petits gestes : en quittant une pièce, on éteint la lumière. On évite de laisser la télévision en veille : « Ça tue les ours », disait-on alors. En se brossant les dents on ne laisse pas couler l’eau, cet « or du XXIe siècle »…
Cela n’a duré qu’un temps, c’est-à-dire que cela n’a pas duré. Le vrai problème vient des industries, qui polluent massivement et consomment tout autant. Ce n’est pas en débranchant le téléphone une fois chargé qu’on sauvera la planète. Ces « petits gestes » partent peut-être d’une bonne intention mais enfin, ils ne servent pour ainsi dire à rien. Alors on les a progressivement abandonnés. On peut continuer de les appliquer par habitude, mais le discours public ne les promeut guère plus.
Aujourd’hui, ce discours ne vise plus à responsabiliser le citoyen : il est culpabilisé.  Le « petit geste » n’est plus celui qui contribue à faire le bien : il fait du mal. On ne nous engage plus à éteindre ou à couper ; on nous ordonne de ne pas jeter notre mégot ou du plastique n’importe où, qui contribuent à la pollution planétaire.
Une chose n’a pas changé dans ce discours écologique : chaque geste compte.

Laisser un commentaire