Portrait #18 – Le portrait impossible

Des milliers de portraits. C’est ce qu’il faudrait faire. Des milliers – et ce serait encore terriblement insuffisant.

Des milliers de portraits pour commencer la galerie des portraits du Cambodge, pour tenter de rendre compte d’une parcelle minuscule de ce qu’on y voit. Parce que Phnom Penh est d’une richesse et d’une générosité rares. Ou alors parce qu’il est plus facile d’ouvrir les yeux lorsqu’on n’est pas chez soi.

Il faudrait faire le portrait de chaque visage, de chaque personne, de chaque propos, de chaque feuille de palmier. Évidemment c’est impossible mais comment ne pas tenter, ici et ailleurs, de commencer l’ouvrage ?

Il est un autre portrait impossible à brosser : celui de la Rencontre. Chacun des portraits précédents est le résultat, la suite d’une rencontre ; mais si j’ai pu proposer une dizaine de portraits parmi les milliers à faire, parmi les milliers de rencontres, il y en a un(e) dont les mots ne peuvent pas rendre compte. Dont on voudrait que les mots ne puissent pas rendre compte.

Parmi les rencontres, la Rencontre. Encore toute neuve, toute fraîche dans mon esprit, dans mon cœur, dans mon corps. La rencontre balbutiante. Irréductible aux mots. Un portrait que je veux mouvant et infini – double.

septembre 2018
Je dédie ce portrait, quoiqu’il n’en soit pas réellement un, à A.D. qui vient de me faire compliment de cette rubrique.

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