Scarron fratricide
Édition de référence : Scarron, Le Roman comique, édition de Jean Serroy, Paris, Gallimard, 2018 [1985, 1651 et 1657], 409 pages.
On se souvient que Scarron, né en 1610, est le septième de huit enfants et que de cette généreuse fratrie, seuls trois survécurent : Anne, Françoise et Paul. Orphelin de mère à l’âge de trois ans, il souffrira les brusqueries de sa belle-mère qui préférait ses propres enfants. On se souvient tout autant que dans son œuvre demeurée la plus célèbre, le statut de frère y est précaire : les uns après les autres, ils subissent une hécatombe qui semble n’épargner personne. Sans oublier la forte mortalité infantile de l’époque, il est significatif de constater combien de frères sont présentés dans Le Roman comique (1651 pour la première partie, 1657 pour la deuxième, la troisième ayant disparu avec la mort de l’auteur) pour que le narrateur les mette à mort quelques Lire la suite